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Spadchyna
Allons, fillettes, à la fête,
Allons, mes soeurs, faire du feu.
Pour garder le seigle et le blé
Contre la maléfice et la sorcière,
Pour qu`elles n`aillent pas le long des frontières,
Ne laissent pas tomber la rosée précoce,
Ne ramassent pas de graines du seigle...
Dès la nuit des temps la vie des gens était étroitement liée avec la chanson. Les gens chantaient du bonheur. Ils se plaignaient quand le malheur entrait dans leurs maisons. La chanson aidait les habitants des villages quand ils sortaient travaillent aux champs. Il n`y avait pas de fêtes sans chanson. On chantait de la vie quotidienne, de tout ce qui les entourait. Chaque chanson est une description de la vie humaine. C`est grace aux chansons d`autrefois que nous apprenons comment vivaient nos encêtres, de quoi ils pensaient et rêvaient, quelles fêtes ils célébraient. On peut voir l`exemple de tel chant au-dessus.
Koupallyé est une fête ancienne dont les origines remontent à la haute antiquité. C`est la fête de la nature consacrée au solstice d`été qui a lieu la nuit de 6 à 7 juillet. Le mot « Koupallyé » a plusieurs interprétations. Au sens le plus large il provient de l`ancien mot slave « koupets » (brûler). Il y a aussi une racine indo-européenne « koup » ( bouillir, désirer ardement), ce qui est proche au mot latin cupido (chercher à atteindre) d`ou vient le nom de Cupidon. Peut-être le mot vient du « koup » (groupe des gens).
Mais ce qui attire le plus grand intérêt c`est la nuit la veille d'Ivan Kupala. Cette nuit est remplie de rituels traditionnels associés à l'eau, le feu, les herbes. Les savants pensent que c`est en Biélorussie que Koupallyé garde sa forme originaire le long des siècles.
La fête dure toute la nuit. Les jeunes filles font des couronnes de fleurs et les jettent dans la rivière. Selon la croyance populaire, la rivière brille d`une lumière magique cette nuit, les bêtes, les oiseaux et même les arbres peuvent parler. En même temps Koupallyé est le temps où les forces du mal de la nature s`éveillent: les sorcières et les sorciers tâchent d`enlever du lait aux vaches, casser le seigle et d'autre. Ils se transforment en grenouilles, en serpents et pénêtrent dans l'étable, blessent les animaux. Mais le phénomène le plus fascinant de cette nuit est la fleur de fougère.
C`est une plante magique qui fleurit une fois par an et donne aux gens des qualités magiques: celui qui la trouve commence à comprendre le langage des animaux et des arbres, à voir les trésors cachés sous la terre, à traiter les gens malades, à prévoir l'avenir.
Les gens qui partent à la recherche de cette plante porte-bonheur doivent suivre quelques règles. Il faut aller seul dans les bois, sans flamme. Vous devez aller au fond de la forêt ou on n`entend pas de cris des coqs et d`aboiement des chiens. On dit que la fleur de fougère brille dans la nuit. Il faut blesser la main, y serrer la fleur de fougère et rentrer à la maison. Les maléfices vont crier, faire peur, mais ne vous tournez pas en arrière! Après avoir obtenu la fleur de fougère, la personne acquiert la capacité de voir ce qui est invisible pour les autres.
De plus, il y avait d'autres rites. Par exemple, les jeunes filles cueillaient des herbes de Koupala que l'on croyait avoir des pouvoirs spéciaux.
Le rite central de la fête est le feu Koupala et les jeux autour du feu. Les gens brûlaient Kola (soleil), les vêtements des malades, de vieilles choses. Les jeunes gens sautaient par-dessus ce grand bûcher.
En outre, il y avait encore des rites. Par exemple, les gens faisaient de différents gestes pour protéger les maisons et les champs contre les maléfices, ils demandaient une récolte riche et de la prospérité. Ils chantaient des chansons folkloriques et dansaient en cercle, ils jouaient aux jeux amusants bruyants, ils se lavaient à la rosée au lever du soleil. Traditionnellement, tous les villageois, les jeunes et les vieux, participaient à Koupallyé car seule la participation conjointe aux rituels pourrait assurer la prospérité. Les jeunes filles se disaient la bonne aventure et prédisaient l'avenir en faisant les couronnes faites des fleurs sauvages flotter sur l'eau .
A Mogilev Koupallyé se présentait comme un personnage féminin appelé « La jeune fille Kupala ». C`était la plus belle fille du village. Les autres filles la déshabillaient et décoraient des feuilles et des branchettes, Elles lui déposaient une couronne de fleurs sur la tête. Puis elles la menaient dans la forêt, où il y avaient des couronnes préparées. La jeune fille, les yeux bandés, donnait ces couronnes à ses copines. Si une jeune fille recevait une couronne de fleurs fraîches, sa vie sera heureuse, si les fleurs de la couronne étaient fanées - elle « ne verra pas le bonheur. »
Faites à partir d'une variété de fleurs, les couronnes de Koupala étaient considérées comme magiques. Les gens croyaient que leur force augmente si on les sanctifie à l'église. Le matin, après la nuit de Kupala les filles et les garçons saluaient l'aube, regardaient le soleil « jouer », se baignaient dans la rivière et roulaient sur l'herbe avec la rosée pour gagner de la force.
Chaque année lors des plus longues journées et des plus courtes nuits d'été on célèbre Koupallyé sur les rives des rivières et des lacs du Bélarus. Aujourd'hui, cette fête réunit d'anciennes traditions et des rites, des spectacles féériques et des jeux amusants.